Accroître les compétences en matière de prévention et de dépistage des mauvais traitements physiques chez les 0-5 ans

Situation initiale

Malgré le nombre élevé d’enfants qui fréquentent un milieu de garde tous types confondus, seulement 1,4 % de tous les cas signalés à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) sont détectés par un employé d’un milieu de garde (Association des centres jeunesse du Québec, 2012). Ce chiffre est très peu élevé en regard du nombre d’enfants fréquentant ces milieux et de la place privilégiée (témoin de proximité) qu’occupe le personnel éducateur auprès des enfants et des familles. 

Les situations où le bien-être d’un enfant est compromis ou semble l’être renvoient à une réalité complexe où de nombreux facteurs semblent freiner le recours au signalement telles la crainte de mal évaluer la situation, la méconnaissance des différentes formes d’intervention de la part de la DPJ, la difficulté à interpréter ce type de situations.

Ce qui a changé

Un important effort de mobilisation a été fait afin de réunir les acteurs clés de cette problématique. La participation de 70 personnes issues des milieux de garde et de la Direction de la protection de la jeunesse s'est avérée cruciale pour mieux comprendre la réalité des intervenants et identifier des pistes de solution. 

Grâce à leur participation aux groupes de discussion ainsi qu'à une journée de réflexion collective, nous savons maintenant que les principaux obstacles au signalement vécus par le personnel en milieu de garde concernent les conflits intérieurs et la pression sociale liée aux conséquences de prendre ou non la bonne décision, l'isolement vécu dans le cadre de la prise de décision ainsi que la méconnaissance réciproque entre les milieux de garde et la DPJ et son cadre légal.

À l'issue de cette démarche, plusieurs pistes de solution ont été proposées par les acteurs impliqués. Les propositions évoquées serviront de point de départ à la phase 2 du projet.